Les acteurs du projet Fonrid intitulé « Evaluation la contamination du maïs produit au Burkina Faso par les mycotoxines de Aspergillus flavus et fusarium verticillioides et de recherche de sources de résistance génétique » ont organisé un atelier, le 16 janvier 2024 au centre Muraz. Placée sous la présidence du Directeur Régional de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, le Dr Jacob SANOU, la cérémonie d’ouverture a connue la présence effective du Direction Régional de Recherches Environnementales et Agricoles de l’Ouest M.Vincent DAO et du représentant du Directeur technique du Centre Muraz M.Bernard ILBOUDO.
Présenter le projet aux participants et échanger avec eux sur la thématique afin de recueillir des suggestions, c’est l’objectif visé par les organisateurs a travers cet atelier. Une phase importante qui permet d’orienter les actions du projet. Cet atelier a réuni une vingtaine de personne venues de différentes structures à savoir l’INERA, l’ Université Nazi Boni (UNB) les Directions Régionales en charge de l’Agriculture et de la Santé, le Laboratoire Bio Ressources, Agrosystème et Santé de l’Environnement (La BASE), le Centre Muraz, le Laboratoire Régional du Service National de Semences (SNS), la Direction Général de l’Agence Burkinabè de Normalisation de la Métrologie et de la Qualité (ABNORM), et les entreprises de production et de commercialisation de semences du Maïs (NAFASO ,SMR, URPS-HB, UPPA-Houet, AGROSERV, SOCOPA, NEEMA BALO).
Le projet « Evaluation de la contamination du mais produit au Burkina Faso par les mycotoxines de Aspergillus flavus et fusarium verticillioides et de recherche de sources de résistance génétique » a été voulu dans l’objectif de contribuer à la réduction du taux de contamination du mais au Burkina Faso par les aflatoxines et de fumonisines. Les bénéficiaires du projet sont entre autre les chercheurs, les producteurs, les transformateurs, les commerçants, les agents de santé, les éleveurs de volailles.
Le maïs est la première céréale exportée au Burkina Faso et la deuxième culture porteuse du pays après le coton. C’est une culture importante pour la sécurité alimentaire du pays et le développement socio-économique. Il est cultivé par près de 79% des ménages agricoles et contribue pour environ 3% au Produit Intérieur Brute (PIB), d’où son importance dans l’initiative présidentielle et l’offensive Agropastorale.
Malgré cette importance, force est de reconnaître que la filière est confrontée a de nombreuses difficultés. En effet, le maïs produit localement est très souvent contaminé par les aflatoxine et du fumonisines. Cet etat des faits est lié à une méconnaissance des bonnes pratiques liées à la production, à la récolte et au post récolte, ce qui favorise la prolifération des moisissures responsables de la production des aflatoxines. Il est donc urgent de mener des actions pour réduire ce problème de contamination par des aflatoxines et du fumonisine car ceci peut engendrer une exposition des populations aux dangers sanitaires ainsi qu’une baisse des revenus dans la chaine de valeur.
C’est dans l’objectif de trouver une piste de solution à ce problème de mycotoxine du maïs, de situer, et de réduire leur taux de contamination, que le Fond National de Recherche et de l’Innovation pour le Développement a accordé un financement à l’INERA. A hauteur de 30 millions de Francs CFA, ce financement est prevu pour durer de 36 mois. Le projet réunit un consortium de trois partenaires. Il s’agit de de l’Institut de l’Environnement et de Recherches Agricoles, de l’université Nazi BONI et du Centre Muraz. Il a vocation nationale et est mis en œuvre par une équipe pluridisciplinaire de généticiens, de phytopathologistes, de toxicologue et d’un doctorant de ces structures.
« Au sortir de cet atelier, nous attendons des participants, une implication et une participation pleine« , dira le coordonnateur du projet, le Dr Abdallah DAO. Selon lui des collectes de données seront fait à leur endroit pour recueillir des informations sur la thématique et les problèmes qu’ils rencontrent autour de cette contamination aux mycotoxines. « J’espère que ces derniers nous ouvriront leurs portes pour un partage d’expériences afin de leur permettre de comprendre la thématique et pouvoir faire des recherches pour trouver des solutions« , laissera entendre le coordonnateur.
Inera/DRREA-O